« Pour ma part, le télétravail se passe bien vu que je suis seule, personne ne m’embête ; je n’ai la visite que des oiseaux.
Je suis actuellement à mi-temps thérapeutique au vu de ma pathologie et l'organisation n'est pas difficile en étant seule. Au niveau matériel de bureautique, je ne manque de rien. Il y a juste, quelques fois, des longueurs de connexion sur le logiciel métier, mais le travail reste efficace. De plus, une plateforme nous permet d'être en contact par messages, visio ou téléphone avec mes collègues afin d’échanger sur les dossiers, l'organisation ou effectuer des réunions. C'est très appréciable !
Ce qui a changé dans ma vie personnelle depuis ce confinement, que je vis pour ma part depuis le 13 Janvier (jour de mon hospitalisation),  c’est que j’ai davantage d’appels car les gens sont disponibles et que j’ai moins de choix pour les commerces alimentaires en livraison à domicile et les délais sont beaucoup plus longs.
Pour ce qui est des contrôles lors de mes sorties, qui se sont limitées à quatre depuis la date du confinement, je n’en ai eu aucun. J’ai croisé pas mal de voitures et de gens dans le centre  de mon village et ce, malgré le confinement.
Le confinement n’est pas inconnu pour moi puisque je l’ai vécu il y a plusieurs années lors de ma maladie mais il est plus serein qu’à l’époque car il n'est pas pour les mêmes raisons et cette fois-ci, je suis seule. Je peux librement lire, écouter de la musique, jardiner, cuisiner selon mes envies, faire du sport et je ne suis pas dérangée lors de mes activités professionnelles.
Je le vis bien aussi car je suis en contact via téléphone ou visio avec mes proches et m’assurer qu’ils vont bien. La seule inquiétude est quand ma fille effectue son travail à la banque postale donc à La Poste. Même si des dispositions ont été prises pour les salariés, les clients sont  souvent énervés et respectent peu les distances de sécurité. De plus, ils viennent quelquefois pour des demandes futiles (ex : envoyer Le Figaro au japon).
Le confinement est synonyme de retour vers soi à mes yeux, je ne sors pas par respect envers ceux qui travaillent en contact avec la clientèle, (les services médicaux, alimentaires, livraisons, banque, poste, routiers…) et ceux qui sont chez eux confinés en famille sans extérieur.
Je n’ai pas à me plaindre, j’ai un extérieur et un lieu de vie qui est suffisamment grand donc il n’est pas difficile de respecter ce confinement. On aura tout le temps plus tard de voir les gens que l’on aime. Trois ou quatre mois dans une vie, c’est peu. Pour ma part, cela fait déjà trois mois et demi et je le vis bien.
Voilà ma vie en confinement. »

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